Association Nationale de Réadaptation Sociale

Une association créée en 1961 par le Ministère de la Santé et de la Population.

À l’origine pour réinsérer les personnes prostituées.

Ayant élargi ses missions à la protection de l’enfance et à l’insertion des jeunes adultes.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la France s’engage aux côtés de l’ONU pour « la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui ».

La Loi du 28 juillet 1960, les ordonnances et circulaires qui en découlent, préconisent la création d’une Association Nationale et confient au Docteur BIANQUIS, Inspecteur Général de la Santé et de la Population, la responsabilité et la présidence de cette association.

Constituée le 8 mai 1961, selon les principes de la Loi 1901, déclarée à la Préfecture de Police le 26 mai 1961 et publiée au Journal Officiel du 6 juin de la même année, l’Association Nationale de Réadaptation Sociale reçoit pour mission des politiques publiques de :

« Mener une action de prévention de la prostitution et une action de réadaptation sociale en faveur des personnes en danger de prostitution ou s’y livrant ».

Ainsi naquirent les premiers services et établissements de l’ANRS.

La participation au Conseil d’Administration de hauts fonctionnaires permit à l’ANRS de s’implanter dans divers lieux de Paris et d’Argenteuil en favorisant la diversification des missions et accompagnements : hébergement / milieu ouvert ; suivis des majeurs / des mineurs ; prévention / protection …

Dans le contexte sociétal en évolution du début des années 1980, les premières lois de décentralisation réorganisent les transferts de compétences de l’Action Sociale, les établissements de mineurs et de jeunes majeurs relevant désormais des Départements et les structures d’insertion dépendant des services de l’État.

S’appropriant cette nouvelle législation, l’ANRS se livra alors à une profonde réorganisation tant structurelle, qu’éducative.

Sans abandonner ses missions initiales, c’est à cette époque que l’ANRS élargit son champ d’intervention et décide :

« D’accueillir les jeunes en danger ou en difficulté pour les accompagner dans leur projet d’insertion dans la société ».

De nouveaux services et établissements s’inscrivant dans les orientations de l’Association visant à l’inscription des personnes dans un processus d‘insertion et d’autonomisation, ont complété les prestations déjà proposées : une résidence sociale, un point d’accueil et d’écoute pour les jeunes en situation d’errance, un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, …

Ces orientations ont été renforcées par les Lois de juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions et la prévention des personnes dites « vulnérables » et la Loi de janvier 2002 rénovant l’action sociale.

Les deux décennies suivantes vont progressivement donner à l’ANRS sa physionomie quasi actuelle par :

Autrement dit l’ANRS a rassemblé les outils propres à la protection de l’enfance, pour un public d’adolescents et ceux propres à l’insertion pour un public de jeunes adultes.

Par extension et volonté des Conseils Départementaux, notons que les capacités d’accueil du SAU 75 et de La Manoise ont été largement augmentées par l’ouverture du site Regnault à Paris en 2005 et du site Paradis à Argenteuil en 2013.

L’année 2015 a été marquée par l’ouverture du service de l’ANRS, dédié à l’accompagnement social lié au logement pour les jeunes parisiens. Puis, en 2019, l’ANRS ouvre son dernier service Synergie dédié à l’accompagnement des Mineurs Non Accompagnés, suite à une réponse à appel à projet de la Ville de Paris.

Durant plus de soixante années d’existence, l’utilité sociale de l’ANRS s’est toujours construite et développée au regard de l’évolution du contexte sociétal, des besoins de la jeunesse, de l’évolution des cadres réglementaires et législatifs, tout en s’appuyant sur ses valeurs éthiques et professionnelles fondatrices.

Afin d’asseoir ces principes, l’association a révisé ses statuts en 2022. Ces derniers ont été validés par le Conseil d’État, ce qui permet une modernisation de la gouvernance pour les décennies futures.